Objectif : aménager le talus sous l’habitation en banquettes de plantation.
Localisation : St Hilaire de Brethmas à proximité d’Alès dans le Gard.
Période : avril / septembre 2010
Nature de la prescription : chantier pour particuliers.
Entreprise partenaire : Christian Dumas artisan membre des ABPS à Méjannes lès Alès pour la partie terrassement et aide ponctuelle.
Type d’ouvrage : murs poids en pierre sèche.
Un mur de soutènement en pierres sèches fait partie de la catégorie des murs poids ce qui implique que le poids propre du mur s’oppose à la poussée du talus.
Le mur doit, donc, être plus lourd que le volume de terre soutenu surchargé en eau (cas de figure extrême très courant dans notre région).
Dimensionnement et autres caractéristiques techniques :
– épaisseur minimale à la base 60 cm ;
– épaisseur maximale à la base 75 cm ;
– hauteur mini 0,9 m ;
– hauteur maxi 1,35 m ;
– fruit (inclinaison du mur) 10 % pour une Hauteur < 2 m ;
– le parement interne (arrière du mur) est d’aplomb ;
– masse volumique (densité) estimée du m3 de maçonnerie 1 800 kg.
Type d’appareillage : opus assisé.
Après intervention d’une minipelle, le fond des fouilles situé sous le niveau du sol d’origine est terminé manuellement pour lui donner une légère inclinaison plongeante vers l’amont.
Une technique adaptée aux sols instables argileux et/ou à la présence d’eau d’infiltration (avérée sur ce chantier).
La fondation est assurée par la pose de pierres clavées et légèrement débordantes par rapport à la base du mur futur.
L’utilisation de gabarits ou « chaises » et de doubles cordeaux est primordiale afin de définir le profil du parement visible de l’ouvrage en terme de fruit et d’alignement.
La solidité d’un mur de soutènement en pierre sèche est assurée principalement par la qualité de la mise en oeuvre des éléments qui le constitue. Chaque pierre posée est calée puis bloquée avec les autres en respectant une logique de construction où tous les éléments sont croisés dans les 3 dimensions de l’ouvrage.
Le couronnement constitue le sommet du mur, il termine l’ouvrage. Il se doit donc d’être solide. Il est le plus souvent constitué de grosses pierres suffisamment lourdes et/ou ayant une grande surface d’assise. On doit pouvoir y circuler à pied sans risque dans le cas le plus classique où les pierres sont posées dans leurs lits.
Il existe d’autres façons de couronner où les pierres sont posées « de chant » et clavées entre elles. Ce type de finitions en épi est utilisé assez fréquemment lorsque les éléments ne sont pas suffisamment dimensionnés pour assurer leur propre stabilité.
Le nettoyage du chantier et l’enlèvement du reliquat des pierres occasionnent la dernière étape de la construction.
La constitution d’un drain de petites pierres et cailloutis avant le remplissage des niveaux de culture avec les terres de déblai issues du terrassement des fondations (un apport supplémentaire s’avère néanmoins quelquefois nécessaire).
Ce drain constitue une « zone tampon » entre le sol rapporté et le mur, il augmente l’effet filtrant de l’ouvrage en favorisant l’évacuation des eaux contenues dans le sol.
On remarque sur les photos les couronnements réalisés « de niveau », la présence d’escaliers inclus dans l’ouvrage facilitant la circulation entre les niveaux ainsi que les extrémités courbes des murs.